PÂQUES : PAS DE BRAN, PAS DE CHOCOLAT

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Basse-Saintonge décrypte aujourd’hui pour vous l’histoire d’une expression populaire peu commune, née à Pâques il y a une trentaine d’année. Si le langage courant a retenu « Pas de bras pas de chocolat », sachez que l’origine est tout autre…

La commune de Bran était jusqu’en 1985 dotée d’une chocolaterie qui régalait toute la Haute-Saintonge : la Chocolaterie Bran. On venait de loin pour se procurer ses tablettes gourmandes, ses pâtes à tartiner onctueuses et ses mendiants croquants. L’apogée était atteint à Pâques : œufs, lapins, poussins et autres cloches en chocolat au lait, dulce, noir ou blanc ravissaient les papilles des petits comme des grands. La vie était alors plus douce qu’une mousse au chocolat…

Mais en avril 1985, c’est le drame lorsque le chocolatier met la clé sous la porte une semaine avant la fête sacrée. La région se retrouve livrée à elle-même. Annie Cordy, la même année, n’hésite d’ailleurs pas à rendre hommage à ce drame en chanson. « C’était vraiment chaud cacao », se souvient-elle avec amertume.

La veille du dimanche de Pâques, les saintongeais se rendent à l’évidence : pas de Bran, pas de chocolat. Si l’expression a aujourd’hui perdu tout son sens, déformée et détournée avec les années, n’oublions pas sa véritable histoire, celle d’une tragédie que les saintongeais ont encore du mal à digérer.