LA CHARENTE ET LA CHARENTE-MARITIME VONT RECULER L’HEURE DE 15 MINUTES POUR RÉGLER LE PROBLÈME DU QUART D’HEURE CHARENTAIS

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Une réunion a eu lieu la semaine dernière entre les représentants des conseils départementaux de Charente et de Charente-Maritime. A l’ordre du jour, un fléau qui touche ces deux départements voisins depuis maintenant plusieurs siècles : le quart d’heure charentais.

Vous vous êtes tous déjà justifiés auprès du serveur d’un bar en disant « J’attends un ami. » quand celui-ci venait prendre votre commande. Vous avez tous ce pote auquel vous avez dit « Ne sois pas en retard, c’est mon groupe préféré et je ne veux pas rater le début du concert ! » pour finalement arriver devant la scène à la fin du deuxième morceau. Vous pouvez aussi repenser à ce copain que vous aviez invité à pêcher sur la côte à la faveur d’une forte marée mais qui est arrivé qu’une fois que la mer commençait à remonter. Et bien sachez-le, cet ami est très probablement charentais !

Cette tradition locale était devenue véritablement problématique pour les affaires courantes des deux départements qui ont donc décidé de joindre leurs forces pour trouver une solution une bonne fois pour toutes. De premiers contacts avaient eu lieu entre différents représentants politiques charentais au cours des derniers mois et finalement une date avait été retenue au mois d’avril 2020. Le jour venu, Charentais et Charentais-Maritime se réunissent et à 10h15, la réunion peut commencer.

Après des débats mouvementés et des discutions qui se sont prolongées jusqu’à la tombée de la nuit, une décision est prise : les deux départements reculeront leurs pendules d’un quart d’heure à partir du 1er mai prochain. Ainsi, quand il sera 3h à Paris, il sera 2h45 dans les Charentes.

Suite à la publication des délibérations, le collectif « Pour une demi-heure Charentaise » a fait part de son mécontentement par l’intermédiaire de son porte-parole : « Nous sommes profondément attristés par cette nouvelle. Cela fait plusieurs dizaines d’années que nous militons pour l’allongement de la durée du quart d’heure Charentais. ». D’autres, plus modérés ont lancé une pétition intitulée « Pour le maintien du quart d’heure charentais » qui a déjà recueilli plus de 2000 signatures. Cette solution semble être loin de faire l’unanimité et la suppression de ce particularisme local profondément ancré dans la culture charentaise ne se fera pas sans heurts.

Une chose est sûre, il faudra du temps aux deux conseils départementaux pour faire aboutir cette décision qui soulève encore de nombreuses interrogations. Mais qui peut reprocher au pays des cagouilles d’aller un peu moins vite que les autres ?