CORONAVIRUS : « LES GENTILLES DE LONZAC » SE MOBILISENT
Depuis le début de la terrible pandémie mondiale à laquelle l’humanité doit faire face, de nombreuses initiatives solidaires voient le jour un peu partout dans le monde. Les ingénieurs mettent à profit leurs connaissances et leurs imprimantes 3D pour fabriquer des protections pour les soignants, des jeunes s’organisent pour aider les plus anciens à faire leurs courses et certains producteurs d’alcool se sont même mués en producteurs de gel hydroalcoolique.
La Haute Saintonge n’est pas en reste quand il s’agit de solidarité. En effet, le club de couture de la commune de Lonzac, le bien-nommé « Les Gentilles de Lonzac » a décidé de produire des masques à destination des personnels soignants saintongeais. Ici, pas de jacuzzi mais plutôt des « j’ai cousu » lancés fièrement de temps à autre par certaines de ces couturières chevronnées.
Ce club fondé au début des années 50, jouit d’un riche passé. Au fil des ans, le nombre d’adhérents n’a cessé d’augmenter et le succès a rapidement sourit aux Gentilles lonzacaises. A leur apogée, au milieu des années 80, elles avaient même une petite boutique nichée sous les arcades de Royan dans laquelle elles vendaient leurs créations.
Toutefois, l’euphorie est retombée ces dernières années et le nombre de membres a significativement baissé. De fil en aiguille, le club ne comptait plus qu’une douzaine de membres dont la vie était rythmée par le point de croix et la confection d’écharpes, pull-overs et autres moufles. Certaines de leurs pièces, notamment les maillots de bain et les serviettes, venaient parfois garnir la boutique Des Antilles, le célèbre complexe aquatique jonzacais.
Les couturières maintenaient depuis leur activité, travaillant de façon passionnée et sans faire de vagues jusqu’à l’annonce de la pénurie de masques en France. « Enfin une mission taillée sur mesure pour le club ! » ont-elles tout de suite pensé. Cette initiative a fait grand bruit dans la région et beaucoup se sont portés volontaires pour prêter main-forte à nos vaillantes tricoteuses, ce qui a permis au club de doubler ses effectifs.
Optimistes, elles comptent produire près d’un millier de masques par jour, objectif qui va assurément leur donner du fil à retordre pour les semaines à venir.
