MIGRON : IL VOIT PASSER LES DERNIÈRES OIES SAUVAGES

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Il était cinq heures du matin lorsque Michel les a aperçues. En ce lundi 04 avril, il faisait déjà une température agréable, la forêt chantait et le soleil commençait à briller, et notre artisan retraité avait chaussé ses bottes pour une balade vivifiante.

Il avançait dans la forêt couverte de brume (à moins d’un kilomètre de chez lui bien-sûr). Sa chienne Cécile marchait devant dans les roseaux, lorsqu’elle se mit à aboyer frénétiquement vers le ciel. Michel distrait et encore ensommeillé lui lança « Ma pauvre Cécile, j’ai 73 ans je suis pas sourd ! ». C’est alors que, suivant le regard de son épagneul, il les aperçut. Formant un grand V par-dessus l’étang, il vit passer les oies sauvages. « Ça n’était pas un vol de perdreaux j’en suis certain. Elles s’en allaient vers le midi ! » nous assure Michel qui nous a immédiatement contactés.

Nous avons interrogé Bob, ancien garde-pêche de la commune de Moragne, pour certifier les propos du retraité migronnais. « Les oies cendrées remontent vers le nord à partir de la fin du mois de janvier et ce jusqu’à la mi-mars. Le passage post-nuptial s’étale ensuite de septembre à mi-décembre, généralement en deux vagues » explique le spécialiste. « Toutefois, il arrive que certaines d’entre-elles prennent du retard et décident de ne partir qu’après leurs congénères. Il est tout à fait possible que Michel ait aperçu ces trainardes. La commune de Migron est d’ailleurs un point de passage privilégié de cette espèce ».

Oies sauvages ou pas, Michel aurait bien aimé les accompagner au bout de leur voyage. Malheureusement il devra se contenter dans les prochains mois des 100km autour de Migron. Il pourra toutefois continuer à profiter du bleu du ciel jusqu’à jeudi pour observer les oiseaux par-dessus les champs.