SAINT-ROMAIN-DE-BENET : LE VITICULTEUR N’A PLUS TOUTES SES JAVELLES A L’ABRI
Les orages et les fortes pluies de ces dernières semaines ont laissé un souvenir amer à Jean-Marie, viticulteur installé sur la commune de Saint-Romain-de-Benet. En fin de semaine dernière, alors que le soleil descendait doucement sur les collines bordant le village, d’épais nuages noirs commençaient à se former dans le ciel. Jean-Marie décida qu’il était l’heure de « débaucher » comme disent les Charentais et il rentra à la maison.
A peine eut-il franchi le pas de la porte que les premiers éclairs fendirent le ciel dans un terrible vacarme. Soudain, les ampoules du lustre surplombant la table de la salle à manger s’éteignirent. Le vigneron décida alors de vérifier si la coupure d’électricité était généralisée et prit la direction de l’escalier. « Je suis monté voir aux étages s’il y avait de la lumière et à ma grande surprise, tout fonctionnait au premier étage mais au deuxième, impossible d’allumer une lampe. » nous expliqua Jean-Marie.
N’ayant donc pas la lumière à tous les étages, il décida de retourner au premier mais, alors qu’il agrippait la rampe de l’escalier, un éclair suivi d’un bruit assourdissant le firent sursauter. Il jeta un œil par la fenêtre et ne put que constater les dégâts. La foudre s’était abattue sur son hangar, en plein sur le pilier central qui avait littéralement été pulvérisé. La poutre qu’il soutenait, déjà fatiguée par le poids des années, s’était effondrée à son tour, entrainant avec elle tuiles et chevrons, le tout dans un terrible fracas. Fort heureusement, pour cause de réparations, le tracteur de Jean-Marie n’était ce jour-là pas garé à son emplacement habituel, à savoir sous le hangar.
Hormis la toiture, pas de dégâts à déplorer pour Jean-Marie qui semblait pourtant dévasté par ce fâcheux incident. En effet, ce grand amateur de grillades affectionne tout particulièrement le moment de tirer les bois après la taille de ses vignes. Et pour cause, c’est à ce moment de l’année qu’il se constitue un impressionnant stock de « javelles » (le plus important du canton selon lui) qu’il entrepose sous le fameux abri. Sans leur toit protecteur, elles ont été exposées aux intempéries et sont désormais inutilisables.
Une histoire qui « a de quoi rendre fou » selon notre viticulteur. De plus, la mésaventure est d’autant plus préjudiciable pour notre exploitant agricole qui comptait sur cette semaine chaude et ensoleillée pour sortir le barbecue et inviter des amis.
Déterminé, Jean-Marie se dit prêt à faire feu de tout bois. Alors un conseil chers Saint Rominois, ne laissez pas trop traîner vos bûches si vous voulez avoir de quoi vous chauffer cet hiver.